Le Pont

La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie. – Hannah Arendt

Nous vivons dans la métamorphose de nos oublis

Être sujet – sujet de parole, sujet de langage, sujet d’une histoire marquée par des traumas -, n’est-ce pas être confronté à l’oubli ? N’est-ce pas pouvoir se méprendre ? N’est-ce pas pouvoir se tromper dans nos actions et aussi bien dans nos déclarations ? Dans la Psychopathologie de la vie quotidienne (1901), deuxième ouvrage majeur de Freud après L’interprétation du rêve (1900), le phénomène de l’oubli et celui de la remémoration manquée, ceux de la méprise et des actes symptomatiques, en apparence anodins, sont élevés au rang de véritable événement subjectif.

                La psychopathologie de la vie quotidienne a pour ambition de démontrer que le surgissement de l’inconscient n’est pas restreint au champ des symptômes. Il peut y avoir surgissement de l’inconscient dans la vie ordinaire. L’inconscient, comme phénomène qui nous surprend, s’invite dans notre quotidien comme pour nous rappeler à une autre temporalité, celle plus immémoriale de notre angoisse, de notre désir, de notre histoire marquée de blancs. Suivre Freud dans la Psychopathologie de la vie quotidienne, c’est explorer avec lui le temps de l’oubli mais aussi celui de la métamorphose de nos oublis. Car l’expérience de l’oubli, celle de nos méprises sont de celles qui nous transforment en nous confrontant à une étrangeté, à ce « Je » qui est un autre.

L’oubli, trace du sujet

                Depuis la perspective de l’inconscient, l’oubli n’est pas défaillance, mais phénomène actif, soustraction dynamique du souvenir à la conscience, effacement, amnésie, rencontre d’un trou dans la mémoire. Impossibilité de se rappeler de ce qu’on sait. L’oubli est une manifestation de la pensée, sous les espèces de l’effacement, de la disparition, de la soustraction. Étrange phénomène propre aux sujets que nous sommes – une machine ne connait pas l’oubli et même au XXIème siècle, l’Intelligence Artificielle n’oublie rien non plus. Car pour oublier, il faut pouvoir éprouver l’angoisse. Il faut être concerné par ce qu’on dit, touché par ce qu’on pense. Il faut aussi avoir un rapport à l’autre à qui l’on s’adresse au moment même où l’on oublie ce que l’on croyait savoir. Il faut s’inscrire dans un temps long, celui des traces ineffaçables des événements de notre existence qui ont fait énigme pour nous.

                En quel sens alors l’oubli accède-t-il avec le Freud de la Psychopathologie de la vie quotidienne à une véritable dignité épistémologique ? L’oubli n’est pas un défaut de la mémoire, c’est un phénomène surprenant introduisant à un autre rapport au savoir que celui de la conscience. Là où le sujet a oublié, il y a une vérité qui attend aussi d’être reconnu ? Freud nous invite dans cet ouvrage, construit comme une enquête empirique, à la façon des enquêtes aristotéliciennes – depuis une mise en série de témoignages d’oublis, de souvenirs effacés, d’actions symptomatiques et de méprise –, à une exploration inédite en vue de définir un nouveau sujet. Non plus le sujet de la conscience et de la volonté, ou de la raison et de l’action, mais le sujet de l’inconscient.

                Ce sujet-là pense depuis un autre lieu qui nous oblige à redéfinir aussi l’intime. L’oubli révèle un lieu de l’intime qui se fait connaître par des voies mystérieuses. « De cela, je ne me rappelle plus », c’est-à-dire que je suis comme dans le noir par rapport à ce que j’ai oublié. Le sujet qui peut oublier est alors aussi le sujet marqué par le refoulement et le retour du refoulé, celui qui n’est maître ni de ses pensées ni de sa parole, celui qui est confronté à des puissances psychiques inconscientes qui le font vaciller et défaillir.

                Avec cette articulation nouvelle entre sujet, mémoire et oubli, on peut parler d’un véritable renversement ontologique opéré par Freud : le sujet qui surgit avec les manifestations de l’inconscient ne se définit pas tant depuis ce qu’il sait et ce dont il se souvient, mais depuis ce qu’il ne sait plus, ce qu’il savait et qu’il a oublié. Un sujet là où on ne s’attendait pas à le rencontrer, comme à l’envers des fonctions classiques de la connaissance. Freud nous conduit à découvrir un nouveau sujet, par-delà tous les mirages de l’identité de soi à soi. Nous ne sommes pas identiques à nous-mêmes car nous avons toujours oublié qui nous sommes. La théorie freudienne de l’oubli nous invite à formuler un nouveau cogito : J’oublie, donc je suis. Ou même, je pense là où je ne suis pas capable de me souvenir, donc je suis là où j’oublie ce que je voulais dire. Après Freud, Jacques Lacan ira ainsi jusqu’à définir le sujet comme celui qui peut oublier. C’est le « il ne savait pas » « qui est proprement le signe de cette omission fondamentale où le sujet vient se situer »[1]. Le sujet se situe au lieu où il y a oubli, omission. Le sujet qui parle n’est pas celui qui sait et vise le savoir absolu, mais celui qui oublie ce qu’il sait. Le sujet avec Freud et avec Lacan peut être introduit au secret de son être depuis le territoire de ses oublis. Être sujet, c’est être marqué par l’oubli comme trace de ce qui a été rejeté, exclu, effacé de l’histoire. C’est ce que l’on peut découvrir aussi dans une analyse à travers l’exploration du territoire de l’oubli, et c’est ce que découvre Freud en ce tout début de XXème siècle.

Oublier ce qu’on sait

Si je souligne la portée de l’oubli, hissé au rang de véritable événement subjectif, par Freud, c’est que l’expérience intime qui ouvre ce livre, est aussi celle d’un oubli de Freud. Après s’être interrogé sur le phénomène de l’oubli des rêves, dans son Interprétation du rêve, Freud accorde une valeur nouvelle à l’oubli dans la vie quotidienne, à cet oubli qui peut soudain surgir alors que nous sommes pris dans une conversation quotidienne, et que se soustrait à notre conscience et à notre discours un élément pourtant bien connu de nous. Nous avons le nom que nous voulions évoquer sur le bout de la langue et pourtant il a disparu. Cet oubli qui peut paraître purement fortuit, ne relevant que du hasard, Freud est le premier à s’y intéresser. Il est le premier à considérer que l’oubli n’est pas purement fortuit, il est au contraire témoignage d’une vérité effacée. Le sujet qui oublie est ce sujet frappé par un accident qui touche le savoir et la possibilité de s’en rappeler.

                Quel est donc cet oubli qui est arrivé à Freud comme un événement subjectif inédit et auquel il a donné un statut épistémologique central ? C’est un oubli de nom. Pas n’importe lequel, l’oubli du nom d’un peinte italien de la Renaissance dont on pourrait dire que Freud ne connaissait que lui. Ce peintre du nom de Signorelli est l’auteur des fresques du Jugement dernier, de la cathédrale d’Orvieto en Ombrie. Cet oubli qui aurait pu tout aussi bien être reconnu par Freud, oublié en somme, considéré comme purement accidentel – cet oubli est devenu une expérience fondatrice.

                On peut avancer que l’oublie du nom de Signorelli a le même statut pour Freud au début du XXème siècle que la méditation pour Descartes au XVIIème siècle. Si au terme d’une méditation où Descartes s’emploie au doute hyperbolique, le philosophe découvre en un renversement inattendu qu’il doute donc qu’il pense et que le « Je pense » est la certitude qui s’arrache à cette expérience de mise en doute radicale du savoir, Freud, au milieu d’une conversation avec un compagnon de voyage dans un train vers la Bosnie-Herzégovine, découvre que l’oubli est trace d’un refoulement. Il découvre qu’au cœur de cet oubli gît le secret de son être. Il a oublié donc ça pense en lui – à travers lui, sans lui. Il a oublié « Signorelli » car il a voulu auparavant effacer autre chose, et cette intention de garder cette chose tue a produit le phénomène de l’oubli de ce qu’il savait pourtant, comme réponse.

                L’oubli du nom de Signorelli dans Sur la psychopathologie de la vie quotidienne a alors la même valeur pour Freud que le rêve de l’injection faite à Irma dans L’interprétation du rêve. Si ce rêve paradigmatique – le premier que Freud livre dans son ouvrage sur le rêve[2] – est celui qui lui donne accès à l’interprétation du rêve comme message du désir inconscient, cet oubli du nom de Signorelli est aussi celui qui le conduit à inscrire le phénomène de l’oubli au cœur des manifestations de l’inconscient. Oublier un nom au moment même où on voulait le dire est un événement qui recèle une énigme et peut donc s’interpréter.

Dévoilement de la vérité

« Je me rendais en voiture avec un étranger de Raguse en Dalmatie à une station d’Herzégovine. Nous an vînmes à parler de voyage en Italie et je demandai à mon compagnon de voyage s’il avait déjà été à Orvieto et s’il y était allé voir les célèbres fresques de ***[3]. » Soudain blanc. Le nom du peintre que Freud s’apprêtait à citer a disparu. Pfft ! Perdu. « Je ne puis plus concevoir l’oubli du nom Signorelli comme un événement fortuit[4]. » Si dans la vie courante, nous tentons d’oublier nos oublis mêmes, en leur déniant toute signification, Freud lors de ce voyage 1898 est conduit à se souvenir de cet oubli, révélant une vérité cachée.

                Que s’est-il passé auparavant au sein de cet échange à bâtons rompus que Freud entretenait avec son compagnon de voyage ? Ce qui a eu lieu avant peut-il éclairer les conditions de surgissement de cette disparition du nom bien connu ? Freud se souvient que la conversation au moment précédant le surgissement de l’oubli tournait autour de la mort et de la médecine. Il était question de l’attitude de déférence des Turcs de Bosnie-Herzégovine envers le médecin. Lorsqu’un malade a trépassé, ils disent au médecin « Herr, […] Je sais que s’il pouvait être sauvé, tu l’aurais sauvé ! » – c’est cette phrase que Freud lui-même médecin avait mentionnée à son compagnon de voyage. Cette remarque en avait fait surgir une autre que Freud avait tué. Par association d’idées, il avait songé à une nouvelle anecdote concernant les mœurs de ces mêmes Turcs de Bosnie-Herzégovine qui, en cas de troubles sexuels, éprouvent un grand désespoir. « Tu sais bien, Herr, si cela ne marche plus, alors la vie n’a pas de valeur[5]. » D’une histoire à l’autre, c’est le « Herr » qui tient lieu de fil conducteur. Mais de cette idée-là, Freud a préféré ne rien dire comme si parler de sexualité allait le conduire sur un terrain trop intime. Freud s’empêche donc de dire ce qui lui vient à l’esprit.

                Une troisième idée incidente avait surgi alors en lui, concernant une épreuve dans sa fonction de médecin. Un patient « avait mis fin à sa vie à cause d’un trouble sexuel incurable[6] ». Souvenir pénible et angoissant pour lui. Freud a donc chassé aussi cette idée de son esprit et chercher à nourrir la conversation en l’orientant sur un autre sujet, celle des fresques de la cathédrale d’Orvieto.

                C’est en cet endroit que le nom du peintre a soudain disparu dans les limbes. Ce qui frappe Freud, c’est non seulement qu’il a oublié ce nom qu’il connaissait si bien, mais que lui reviennent en mémoire d’autres noms de peintres, dans un effort manqué pour se souvenir. « Remémoration manquée », écrit-il. Là où Signorelli a disparu, c’est Botticelli et Boltraffio qui se présentent à sa mémoire. Tout se produit comme si le début du nom du peintre, le « Signor » (en italien) (Herr en allemand), s’était soustrait à la pensée de Freud et que ne restait que la fin « elli » – de Signor-elli présent chez Bottic-elli.

                L’oubli pour Freud deviendra aléthéia, à la fois voile de la vérité et vérité dévoilée – surgissement et disparition. Les pensées refoulées de Freud en cet événement de l’oubli seront retrouvées. Elles portent sur la mort et la sexualité : la mort auquel un médecin est confronté, la sexualité au cœur des considérations de la psychanalyse. Mais ne sont-ce pas là aussi les deux lieux de l’expérience traumatique pour chaque être ? La sexualité et la mort confrontent le sujet au réel, en tant qu’il fait toujours événement dans l’existence. Oublier Signorelli, c’est faire disparaître la mort du paysage de la vie. Et peut-être tenter d’oublier le réel et son effet d’effraction.

L’inconscient comme événement de parole

                C’est en cet endroit de l’exploration du sens énigmatique d’un oubli que Freud fonde une théorie de l’inconscient comme surgissement. L’inconscient est un phénomène faisant apparition dans le discours, à la façon d’un événement de parole. En 1964, Jacques Lacan s’employant à redéfinir les concepts fondamentaux de la psychanalyse, revient encore sur cet oubli de nom par Freud, aux origines de la psychanalyse. « Dans le rêve, l’acte manqué, le mot d’esprit – qu’est-ce qui frappe d’abord ? C’est le mode d’achoppement sous lequel ils apparaissent. Achoppement, défaillance, fêlure. Dans une phrase prononcée, écrite, quelque chose vient à trébucher. Freud est aimanté par ces phénomènes, et c’est là qu’il va chercher l’inconscient[7] ».

Oui, Freud va chercher l’inconscient là où la mémoire défaille, là où le discours trébuche, là où la surprise surgit. L’inconscient est donc défini à partir de son mode de surgissement, à la fois apparition et disparition. L’oubli de nom a fait disparaître « Signorelli » mais aussi apparaître d’autres noms : « Botticelli », « Boltraffio », en un effort manqué pour retrouver ce qui a été perdu. L’inconscient ne s’éprouve qu’à travers la façon dont il se fait phénomène étrange, confrontant à la perte et à la trouvaille en même temps. C’est bien sur ce mode qu’il faut considérer l’inconscient : comme un événement qui arrive au sujet en analyse, et non pas comme une instance qui serait là de toute éternité, tapie au-dessous de la conscience. L’inconscient ne surgit que par petits éclats, il se produit sous la forme de micro-événement du discours, confrontant le sujet à la perte de ce qu’il savait et à une vérité en attente d’arriver à destination. Surprise, trouvaille, trébuchement, faux-pas et accidents : l’inconscient fait événement au sens où il est ce qui fait aussi trace dans la parole.

Cet ouvrage de 1901 nous ramène donc à l’âge d’or de la psychanalyse, au temps des premiers pas, des premières découvertes, des efforts pour tracer un chemin inédit vers un autre lieu du psychisme. Au temps de la direction inaugurale prise par Freud. À l’avènement de ce nouveau sujet – le sujet du rêve, le sujet de l’oubli, le sujet des actes manqués – qui ne sait plus ce qu’il pense ni ce qu’il dit et qui est confronté à l’énigme du désir inconscient. « Je » devient alors en ce lieu de l’oubli « un autre ».

Phrases qui nous ont intoxiqués

                Dans l’expérience d’une analyse, nous sommes aussi confrontés à l’épreuve de l’oubli. Car ce dont il est question, de façon radicale, c’est bien ce « chapitre censuré[8] » de notre histoire, comme l’a nommé Jacques Lacan en 1953, soit de ce que nous avons depuis toujours oublié, et qui pourtant là sous nos yeux. Il est question de ce dont nous ne nous rappelons pas et que pourtant nous avons toujours su. « Ceci rappelle que l’inconscient, ce n’est pas de perdre la mémoire, c’est de ne pas se rappeler de ce qu’on sait[9]. » C’est donc à une étrange odyssée subjective que nous convie l’analyse. Une odyssée du souvenir qui est exploration de nos oublis et écriture de nos réminiscences. Qui passe par le fait de nous rappeler enfin ce que nous savions depuis toujours mais que nous avions pourtant oublié. Elle en passe par l’exploration de ces phrases qui nous ont été dites, que nous avons parfois oubliées et qui continuent de marquer notre être, tels des fantômes qui nous hantent.

                Freud nous livre ainsi à la fin de sa Psychopathologie de la vie quotidienne l’une de ces phrases qui a fait trace en lui et que lui avait dite son demi-frère aîné. Il s’agit d’une phrase témoignant de l’effort fait par son frère pour exercer sur lui une autorité et peut-être même pour le rabaisser. Cette phrase – à la façon d’ondes produites par le refoulement et le retour du refoulé – lui revient en mémoire de façon incidente, alors qu’il commet une erreur concernant une référence mythologique portant sur le rapport du fils au père. Là encore, il se trompe au sujet de quelque chose qu’il sait pourtant très bien. « J’affirme que Zeus a émasculé son père Cronos et l’a chassé de son trône. Mais cette atrocité, je l’ai par erreur avancée d’une génération : la mythologie grecque la fait commettre par Cronos sur son père Ouranos[10]. »

                Pourquoi ? se demande Freud. « Comment expliquer que ma mémoire ait sur ce point fait preuve d’infidélité[11] ? » Freud se souvient alors de cette phrase oubliée, énoncée par son demi-frère et qui avait fait énigme pour lui : « En ce qui concerne ta conduite dans la vie, il y a une chose que tu ne dois pas oublier, c’est qu’en réalité tu fais partie non de la deuxième, mais de la troisième génération à partir de notre père[12]. » L’erreur commise par Freud concernant l’émasculation du père par le fils ne vient-elle pas répondre à la phrase du frère aîné qui tentait de remettre à sa place et dont le sens était en même temps opaque ? Son erreur ne vient-elle pas signifier le mystère que constituait aussi cette phrase de son frère, tentant d’exercer une autorité sur lui ? En faisant descendre d’une génération l’acte de Cronos à l’égard d’Ouranos, et en le faisant commettre par Zeus, Freud ne dit-il pas que, tout fils du second mariage de son père qu’il est, il tentera lui aussi de surpasser et le frère et le père ?

                C’est en se souvenant de nos méprises que nous retrouvons aussi les phrases qui nous ont marqués dans notre enfance, celles qui nous ont comme intoxiqués. Notre histoire intime vient alors à s’écrire à partir de ces événements mystérieux que sont l’effet des phrases qui ont fait trace dans le corps. C’est en parvenant à nous rappeler ce qui a fait trace en nous, à la façon d’un destin, que nous pouvons aussi nous détacher des phrases qui nous ont empoisonnés. Nous en rappeler, ce n’est pas alors seulement nous en souvenir, mais c’est nous en extraire, nous en sortir et en revenir.

                L’analyse permet de ne plus vivre dans l’oubli de notre être, en prenant au sérieux les manifestations énigmatiques de l’inconscient. Elle permet d’éliminer le poison de nos traumas. Au lieu de vivre dans l’oubli de ce que nous savions, nous pouvons alors vivre dans la métamorphose de nos oublis. De nous rappeler ce que nous avions oublié nous rappelle aussi à la vie. Surprise de nous rencontrer là où nous ne savions pas nous étions. Surprise de retrouver le fil de notre désir. Métamorphose de notre être.

Paris, le 20 mai 2024

Avant-propos de Clotilde Leguil in Sigmund Freud, Sur la psychopathologie de la vie quotidienne, Puf, 2024, p.7-19

[1] Jacques Lacan, Le séminaire, livre VII, L’éthique de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1986, p.277

[2] Sigmund Freud, L’interprétation du rêve, OCF.P, IV, trad. J. Altounian, P. Cotet, R. Lainé, A. Rauzy, Fr. Robert, Paris, Puf, 2003, p.141-153

[3] Sigmund Freud, Sur la psychologie de la vie quotidienne, trad. J. Altounian, P. Cotet, infra, p.45-46

[4] Infra, p.48

[5] Infra, p.47

[6] Infra, p.47

[7] Jacques Lacan, Le séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1973, P.27

[8] Jacques Lacan, « Fonction et champ de la parole et du langage en analyse », in Ecrits, Paris, Seuil, « Champ freudien », 1995, p.259

[9] Jacques Lacan, « La méprise du sujet supposé savoir », in Autres écrits, Paris, Seuil, « Champ freudien », 2001, p.333

[10] Infra, p.395

[11] Id.

[12] Infra, p.398

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