Le Pont

La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie. – Hannah Arendt

Ovidiu Buzec à la galerie Amarica

Né en 1954 à Siret, en Roumanie, Ovidiu Buzec accomplit son service militaire avant d’entrer dans l’administration d’Etat au sein de laquelle il effectuera jusqu’en 2013 toute sa carrière professionnelle dans des fonctions comptables.

Fasciné par les dessins de Rembrandt et la peinture flamande, par les œuvres de la Renaissance italienne et par les grands maîtres de l’Impressionnisme qu’il découvre en se plongeant très jeune dans des livres d’art, Ovidiu Buzec commence sans aucune formation à dessiner et à peindre à partir de 1976 des portraits, des nus, des paysages et des natures mortes.

Après trois ans de formation en Arts plastiques, Ovidiu Buzec a reçu un diplôme de l’Université Nationale des Beaux-Arts de Bucarest en 2013.

Habitant la ville de Suceava, il a présenté depuis une douzaine d’années ses œuvres dans de nombreux salons en Roumanie surtout mais aussi en Bulgarie, en France, en Moldavie et en Ukraine. Nombre de ses peintures appartiennent à des collections privées dans plusieurs pays d’Europe et aux Etats-Unis.

 

Avec une palette vibrante et une énergie explosive, Ovidiu Buzec nous plonge dans un monde kaléidoscopique où se croisent les influences de maîtres iconiques et une recherche personnelle profonde. À travers des toiles aux accents de Pop Art et de street art, il réinvente des figures et des objets artistiques, brisant les frontières du temps et de l'espace.
Ses œuvres sont une réappropriation décalée, un hommage vibrant aux géants du passé, comme Picasso, Munch, Warhol ou encore Brancusi. Dans cette quête de l'identité, chaque tableau devient une mémoire vivante, un dialogue entre les générations d'artistes et la modernité. Les couleurs, les contrastes et les jeux de regards transforment ses compositions en territoires où le passé rencontre le présent, où l'intime et l'universel se fondent.
Ovidiu Buzec n'offre pas seulement un regard sur l'art ; il invite le spectateur à entrer dans un univers où chaque œuvre est une réflexion sur l'héritage, la singularité et l'altérité.

Mihai Tropa – Critique d’art

Ovidiu Buzec nous entraîne dans un voyage à travers ses oeuvres préférées des artistes qui l'ont certainement accompagné dans son parcours créatif. Il nous propose sa vision, ses propres questionnements sur l'art, la création en général, sur la vie. Plusieurs plans se succèdent, se superposent parfois ou s entremêlent, preuve de la complexité des idées et de références qui le travaillent et qui le nourrissent.

Doïna Lemny – Historienne de l’art

C'est un sentiment d'étrange familiarité qui saisit le spectateur d'un tableau d'Ovidiu Buzec. Par cette expression elle-même devenue banale, on n'entendra pas cet unheimlich par lequel Freud définit le fantastique quoique le peintre nous plonge dans une atmosphère autre. Là serait l'étrangeté, la nouveauté d'une composition qui ne veut pourtant pas nécessairement mettre mal à l'aise. Car la familiarité que suscite sa peinture ne tient pas seulement à ces effets d'inscription, à ces impressions de street art sur toile. Elle n'est pas seulement référentielle. Si l'on est d'abord rendu attentif aux citations picturales de Dali, Warhol, Magritte et tant d'autres, l'œuvre ne se cantonne pas à un simple dialogue avec les grands du passé. Elle tient aussi à des jeux de couleurs, de lignes, de sfumato et de contrastes qui alternativement nous bousculent et nous bercent, nous éloignent et nous rapprochent, nous questionnent en nous répondant. Ovidiu Buzec nous emmène ailleurs parce que sa toile se fixe résolument dans l'hic et nunc de la contemplation.

Guilhem Armand – Directeur du Département des Lettres, Université de La Réunion

Ovidiu Buzec est un artiste qui a mené une carrière loin des galeries et des musées. Il a cultivé son art entre les commandes de particuliers et l'ombre de son atelier d'artiste. Aujourd'hui, pour la première fois, il est à Paris afin de révéler toute la profondeur et la modernité de ses créations.
Entre hommage vibrant aux maîtres de l'art et exploration de l'identité artistique, le peintre nous invite à un voyage dans un univers kaléidoscopique où s'érige une galerie d'artistes iconiques qui l'ont influencé. Son œuvre colorée et explosive, aux allures de Pop Art, propose une réappropriation décalée de figures et d'objets artistiques : de l'art dans l'art.
Si certaines de ses toiles brisent les frontières logiques du temps et de l'espace dans des compositions complexes et labyrinthiques, d'autres, plus épurées, se rapprochent du tachisme contemporain et du street art. Entre le regard perçant et inquiet de Picasso et les graffitis militants et engagés de Banksy, Ovidiu Buzec inscrit des noms tels que Edvard Munch, Gerhard Richter, ou encore Andy Warhol sur ses toiles, offrant ainsi à ces artistes l'éternité d'un renouvellement artistique. Les impulsions de couleurs vives, les contrastes entre les tonalités froides et ardentes ainsi que l'entrelacement de citations, de chiffres et de références artistiques ouvrent le chemin de l'humanité sur les pas de Brancusi entre La Porte du Baiser et la Colonne sans fin en passant par la Table du Silence.
Dans les yeux défiants et rebelles de « L'icône » Frida Kahlo, le spectateur fait face au regard de l'autre s'interrogeant sur sa propre identité, oscillant entre la reconnaissance de soi et la découverte de l'altérité. Tout comme le cinéaste Carlos Saura, Ovidiu Buzec entre dans l'intimité de l'autre pour se trouver et invite le lecteur à se soumettre au regard de l'altérité. A travers des jeux de regard, et des mises en abyme, le spectateur se voit donc investi d'une mission : donner du sens et faire résonner la corde entre le passé et le présent pour trouver l'identité artistique d'Ovidiu Buzec.
Ainsi, le peintre roumain nous plonge dans une quête de l'identité, une aventure audacieuse et énigmatique sur le territoire de l'héritage riche et foisonnant. Dans le dialogue avec les artistes qui l'ont marqué, l'artiste nous laisse entrevoir l'architecture d'un langage pictural qui renouvelle et réinvestit le patrimoine culturel d'une nouvelle énergie fougueuse et effervescente. Les toiles de Buzec sont donc des lieux de mémoire où se cristallisent la singularité d'un artiste en éclosion et l'intemporalité des grandes et grands qui le précèdent.

Mélanie Fernandes – Historienne de l’art

Plus de publications

Galeriste

Related Articles

Responses